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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 00:36

Dans le cadre de ses recherches  et positions  sur la propagande, l'Observatoire de la démocratie recommande les excellents travaux de François Bernard Huygues dont nous reproduisons quelques éléments, mais qui peuvent être intégralement consultés sur le site de l'intéréssé: (www.huyghe.fr) 

 

Que propage la propagande ? une doctrine et des certitudes, la foi en une cause et l’hostilité envers l’adversaire et ce qu’il incarne… Elle propage aussi des choses : textes, films, affiches, icônes pour répandre idées et symboles… Aux méthodes de persuasion qui agissent sur les cerveaux, elle ajoute des techniques de diffusion pour atteindre lesdits cerveaux.

Propagande : ce terme évoque mensonges et bobards, guerres totales et mass media. Au siècle précédent, celui des idéologies et des totalitarismes, des millions d’hommes furent ainsi enrégimentés. Quand les technologies de la communication offrirent des sources d’information et des possibilités d’expression insoupçonnées, beaucoup crurent que la société de l’information serait celle du pluralisme des opinions et de la disponibilité des connaissances.

Pourtant, à l’heure où Internet et la télévision planétaire semblent tout dire et tout montrer, il faut redouter les falsifications ou le
marketing de la croyance autant que la contagion du fanatisme.

Pouvons-nous croire aux images des conflits qui nous parviennent presque en temps réel ? Adhérer à la lecture qui nous est proposée d’un monde visible sur nos écrans ? Caméras partout mais certitude nulle part.

Faut-il se fier aux bruits et rumeurs sur Internet ? Savons-nous mieux qu’hier juger de la réalité et échapper au bourrage de crâne? Quel est le
bon usage des médias ?

D’une part, les
recettes de la propagande restent constantes – répéter, simplifier, diaboliser…. Elles ont été systématisées au XXe siècle et s’appliquent toujours.

D’autre part, l’art de convaincre les foules dépend des idéologies qui les imprègnent et des technologies qui les relient. Une histoire des idées contagieuses suppose une histoire des moyens de contagion. Or, on ne convainc pas de la même façon des foules rassemblées des audiences cathodiques planétaires ou les lecteurs d'un
blog politique. Chants et affiches n’agissent pas comme les images numériques et les rumeurs électroniques.


Aux formes classiques de propagande (celle qui vise à faire croire que, à faire croire avec… et à faire croire en…), s’ajoutent de nouvelles utilisations agressives de l’image, des mots et des données. La crainte de la désinformation augmente à la mesure de notre
surinformation. La «guerre de l’information» recouvre suivant le cas une techniques de sabotage électronique, des bruits boursiers, un quasi-canular sur Internet ou une vraie manipulation de l’opinion mondiale par des mises en scène sophistiquées.

Entre la propagande de papa et ses modernes avatars - guerre psychologique ou de l’image, communication stratégique, influence - un
domaine où règnent mythes et confusions.


Rappel historique

Bien avant que le pape Grégoire XV ne fonde une Congrégation pour la propagation de la
foi des techniques de persuasion sont recensées et enseignées, au moins depuis la Grèce antique.

Ces
méthodes combinent images et paroles, pour susciter des passions et imposer des représentations. Mais au XXe siècle, la propagande devient un phénomène reconnu, étudié, professionnalisé ; elle passe à l’échelle de la société industrielle en 1914. Chez les belligérants, des bureaux de l’opinion censurent et contrôlent tout ce qui se dit et se voit. Science, culture et loisirs sont au service d’un objectif militaire: le « moral » des soldats comme celui des civils, mais aussi contre celui des ennemis qu’il faut affaiblir. Aux USA, les partisans de l’entrée en guerre recourent aux armes de l’émotion - telle la « propagande d’atrocités » contre les crimes du Kaiser – en s’inspirant de la jeune publicité et la psychologie appliquée.

Tout
totalitarisme, vampirise l’attention : le Pouvoir ne peut tolérer ni intimité ni neutralité. À chaque moment de sa vie, de l’école à la caserne, du lit à la tombe, l’individu dévore le discours officiel, contemple les icônes du pouvoir et participe à l’exaltation collective. Qui contrôle l’État contrôle les esprits. Chaque méthode étant fonction de son idéologie, le communisme (avec l’agit-Prop et des théories inspirées de Pavlov) et le nazisme (et ses scénographies pour agir sur l’inconscient des masses) recourent à la propagande, à ses pompes et à ses rites. Elle impose un monde imaginaire et grandiloquent, seul environnement mental autorisé. Pendant la seconde guerre mondiale, le conflit prend pour enjeu « les cœurs et les esprits » et se veut la lutte entre des visions du monde. Comme le fera la Guerre Froide.

Dans un monde bipolaire, rien n’est neutre. Côté soviétique, l’objectif est de répandre une vision du monde, tout en perturbant le camp adverse à travers la desinformatzyia et l’influence. Côté américain, les stratèges pensent en termes de «management de la perception» et de «diplomatie publique». Ils veulent convertir aux valeurs de l’Amérique et à son mode de vie. Puis le spectacle de la guerre du
Vietnam fait irruption dans chaque foyer via la télévision. Les militaires en retiennent la nécessité de contrôler quelles images de violence et quelles victimes peuvent voir les téléspectateurs.

Comment gérer une guerre sans dommage cathodique collatéral ? De nouveaux experts traitent la guerre en problème de marketing. Par contrecoup, après les médiamensonges de la première guerre du Golfe, il est tentant de soupçonner partout des
mises en scène pour susciter convictions et émotions (essentiellement la pitié et l’indignation). En Somalie (où l’image fait sinon perdre la guerre aux U.S.A, du moins les contraint à partir) au Kosovo, en Irak en 2003, les techniques se perfectionnent non sans rencontrer échecs et résistances. Les psyops, les opérations psychologiques deviennent une composante de la stratégie. Les mêmes spin doctors (que l'on pourrait traduire par Docteur Folimage) se chargent aussi bien du marketing de la guerre que de l'image de marque de leur poulain sur la scène de la politique spectacle.

Il n’y a pas que l’État ou le Parti qui recourent aux méthodes de persuasion ou de sidération par l’information. Entreprises et lobbies n’ont rien à envier aux politiques. Sur fond de
guerre économique, Internet bruit de rumeurs et devient un terrain de manœuvres pour la perturbation assistés par ordinateur ; le monde de l’économie découvre ce qu’est déstabilisation informationnelle tandis que le terrorisme révèle toute sa puissance publicitaire et symbolique

Source( www.huyghe.fr)

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