Nouveau dossier de l'Observatoire de la démocratie: Le clivage gauche/Droite en France, aujourd'hui. Les Présidents Charles de Gaulle, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, ont tous, à un moment ou à un autre voulu remettre en cause ou "dépasser" le clivage "Gauche/Droite dans la société française. L'originalité de Nicolas Sarkozy est de s'y employer quelques jours seulement aprés son élection à la Présidence de la République. Est ce une manoeuvre électorale destinée à renforcer son assise et sa majorité? Une volonté plus durable de "rassembler" les français au de là leurs convictions? Les deux à la fois? Il nous semble intéréssant d'engager avec vous une réflexion, un débat sur ce clivage, idéologique et historique que certains jugent archaïque et dépassé, tandis que d'autres l'estiment indispensable et nécessaire. La démocratie suppose alternances et contrepouvoirs, mais aussi capacité de rassemblement et de gouvernement. Dans quelle mesure et sur quelles bases idéologiques? La France a longtemps opposé des choix de société, quand d'autres pays se satisfont d'une opposition sur des réformes ou des méthodes sans véritable remise en cause de leur type de société. Qu'en est-il aujourd'hui? Nous pensons que des alternatives différentes doivent pouvoir être exprimées, débattues et défendues. Nous pensons aussi que la République a pour fondement que toutes s'expriment dans un même cadre de valeurs qui selon nous doit s'y superposer. Mais sur quelles valeurs se rassembler ? Sur quels clivages faire vivre le débat démocratique et l'alternance? Sur ce vrai débat politique, de fond, des opinions divergentes doivent pouvoir s'exprimer avec clarté, courage, et respect. Car toutes participent à notre essentiel: le droit de penser, dire, exprimer, celui de la liberté. Jean-Francis Dauriac, Président de l'Observatoire de la Démocratie