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31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 07:34

   Pierre LarrouyeVous jouez avec les blancs ou les noirs ? Qu’importe le jeu est le même. Les experts ferment la partie dans leur question et du coup ne livrent aucune piste.

Doués d’un simple bon sens, les citoyens anticipent qu’une telle opposition caricaturale, au-delà de servir des rentes de situations à des chroniqueurs attitrés, n’est qu’une dépense d’énergie stérile et choquante pour le débat démocratique.

Postulons le plus sûrement consensuel. Oui, on ne peut faire fi de la dette publique. Oui, on ne peut qu’admettre qu’une rigueur aveugle, outre son arrogance anti- sociale, engendre de nouveaux déficits et fait fausse route en l’état.

En écoutant récemment un de ces élus confrontés aux réalités de la question de l’emploi, le Maire de Toulouse, Pierre Cohen, on perçoit l’attente et le volontarisme nouveau du politique. Il évoquait et convoquait la créativité. Les enjeux industriels sont toujours aussi des enjeux de besoins, d’une demande sociale ou sociétale : économie de la connaissance, enjeu énergétique et écologique, « silver économie ». Ils nécessitent perception et prise en main territoriale pour devenir filière économique nationale.

Cet article se veut un appel. L’époque mérite « un saut créatif » tout autant qu’un « choc de confiance ». Les citoyens français ont droit à la considération de leur maturité à la fois démocratique, républicaine et d’attachement à leur patrie. La patrie, « communauté des affects », selon Saint-Just, est aussi respect et valorisation de la culture de ses territoires. Ces « adultes » sont capables d’entendre une aspiration pour peu qu’elle s’appuie sur une confiance retrouvée, sur le partage d’un espoir, sur une mobilisation respectueuse de chacun.

Cette société doit mettre les choses au clair « avec l’argent ». Cela est dit volontairement de la manière la plus simpliste possible pour éviter les « intelligences de  détails ». C’est notre expérience commune du bar de quartier ou de la réunion professionnelle, « plus de fric ! ».

Pourtant du fric, il y en a, l’épargne des français, importante et que chacun dit aujourd’hui mal utilisée.

Par exemple le vieillissement de la population dégage de nouvelles sources. Celui-ci se traduit par un comportement d’épargne croissant avec l’âge et sur une durée plus longue. Cela ouvre la porte à des stratégies de fléchage de cette épargne vers des enjeux stratégiques de proximité et en premier lieu la « silver économie ». Rappelons que les seniors représentent plus de 50% de l’activité commerciale des territoires.

La France, forte de cette épargne est pourtant à 60% débitrice de créanciers extérieurs à l’hexagone pour sa dette publique. Cela limite clairement le choix du politique alors que le Japon avoisine les 80% de part nationale de détention de sa dette. L’Europe se situe en moyenne, aux alentours de 53% contre un tiers aux USA.

De nombreuses voix anticipent que seule existe une solution européenne pour repartir sur de bonnes bases. Figer la dette autorisée au niveau des critères de Maastricht et mutualiser la part de  dettes supérieure au niveau européen pour remettre les compteurs à zéro.

C’est un exemple de l’affaiblissement du politique.

A défaut d’être propriétaire de notre dette, soyons au moins les stratèges de l’utilisation de l’arme de la disponibilité d’une telle épargne. Nous avons oublié le renoncement du gouvernement précédent à faire financer le Grand Emprunt  par l’épargne populaire. En fait, le politique n’est plus sûr de sa capacité de mobilisation, de la confiance citoyenne à l’égard de ses initiatives. Il faut à la fois, mobiliser l’épargne territoriale pour des enjeux de proximité, identifiables et contrôlables, et se mettre en mode projet pour instaurer un contrat de confiance nouveau, politiques/citoyens.

L’enjeu est double : donner des moyens financiers stratégiques aux endroits où la réactivité rapide face aux problèmes cruciaux de l’emploi et de la croissance est la plus directe. C’est en proximité, en circuit court de financement et de production que sont possibles les effets vertueux de ce type de relance.

La vitesse d’intervention est essentielle pour sortir du débat relance ou rigueur. Laissons le temps nécessaire aux investissements stratégiques pour porter leurs fruits mais ne laissons pas, dans ce laps de temps, les effets pervers de la rigueur priver le futur de toute ambition, victime du tonneau des danaïdes des mécanismes contre productifs de la rigueur.

A l’Etat, la rigueur comme l’organisation des priorités et des investissements d’avenir, aux territoires et aux citoyens l’arme de l’ « épargne patriotique territoriale » pour la relance immédiate et la mobilisation citoyenne.

In fine, régler le problème de la dette comme favoriser une nouvelle croissance dépend de l’Europe. Sortons des raisonnements court-termistes sclérosants et méprisants pour les peuples de cette Europe capables de comprendre et de provoquer le « saut de créativité » évoqué. La rigidité politique est à la merci des fusions imprévisibles et spontanées de l’intelligence et de la raison. L’histoire s’est toujours faite ainsi et les experts  auront toujours tort face aux prédictions créatives que les plasticiens nous proposent. Il est rassurant que les musées et les grandes expositions artistiques européennes  reçoivent un succès populaire important qui contredit les  comportements frileux des temps de crise. On mesure ainsi l’attente, l’espoir et la confiance contenus.

Cette tribune est donc bien un appel aux « adultes », politiques et citoyens, pour une « épargne patriotique », avec et dans les territoires pour accompagner, en particulier socialement, les ambitions légitimes de la France pour son redressement productif, mais aussi de confiance, moral et républicain.

Résumons : rigueur budgétaire, financement des projets d’avenir (rapport Gallois), « épargne patriotique territoriale » mobilisée pour gérer l’urgence : le temps de prendre ses pertes et d’attendre les effets de l’investissement de moyen long terme. Cela passe par une mobilisation de la confiance.

Cet élan territorial, faisons-en également le fer de lance pragmatique et opérationnel de partenariats entre territoires européens. Les outils sont là, y compris des moyens financiers, mais l’action attend le discours fondateur pour que le jeu commence avec une ambition partagée.

Ne serait-ce pas un très beau défi pour l’idée de laïcité aujourd’hui ? Comme pour une relance de la dynamique européenne ?

PIERRE LARROUY

(paru dans La Tribune du 24 Mai 2013 sous le titre :« La rigueur à l’Etat, la relance aux territoires »)

 

 

 

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